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Le premier Bad buzz de l’année semble en effet pouvoir permettre à d’autres marques de booster leur popularité, à quelques créatifs de se faire connaître et à amuser pas mal d’internautes sur la toile. Rappelons les faits : le 4 Janvier 2012 une photo promotionnelle pour des t-shirts pour enfants pour le moins insolite est mise en ligne présentant de jeunes garçons en train de courir sur une plage tandis qu’en arrière-plan un homme nu s’apprête lui à aller se baigner.

La photo scandale

Evidemment le cliché – ou plutôt photomontage- a été partagé sur Twitter et Facebook à un rythme effréné générant certains messages assez savoureux…

…avant d’être retiré par les membres de l’équipe de La Redoute dont le community manager s’est exprimé à plusieurs reprises sur la page Facebook pour s’excuser de la mise en ligne et de la visibilité d’une telle scène.

Suite au buzz généré sur la toile certaines marques n’ont pas tardé à réagir telles qu’Orangina et son ours, une référence au Pedobear s’attirant la sympathie des habitués de la culture web avec ce clin d’œil :

ou encore le Club Med qui en profite pour faire la promotion de ses vacances en pension complète lors desquelles absolument tout est contrôlé et donc où les dérives se font plutôt rares.

Mais la marque qui a finalement le plus profité de ce bouche-à-oreille c’est les 3 Suisses qui a elle-même connu à la même période une entaille dans son e-réputation après la mise en ligne d’un t-Shirt pour homme faisant l’apologie de la pêche de requins. En effet ce dernier portant les phrases suivantes « Soupe d’aileron de requins » et « Fraîchement péché » a immédiatement alerté  les défenseurs de la cause animale qui s’en sont très vite pris à la page Facebook de la marque de vente par correspondance.

Le fail la tendance début 2012...

Réaction des internautes à la photo des 3 Suisses

Mais c’est le bruit autour de l’homme nu présent sur la photo de La Redoute qui a semblé attirer tout l’attention des internautes et des médias et a permis aux 3 Suisses de ne pas trop souffrir de cet impair. C’était de plus sans compter les deux autres fails de La Redoute encore une fois blâmée pour une photo sur laquelle un modèle porte un sweat sale et une autre sur laquelle un t-shirt est vendu avec des fautes d’anglais qui ont à nouveau attiré les discussions autour de La Redoute faisant oublier le Bad buzz des 3 Suisses.

De jolies tâches !

NB : Prendre des cours d'anglais

La marque s’est donc à son tour lancée dans la course à la parodie en proposant son propre visuel concernant l’évènement de ce tout début d’année :

La guerre de de la VPC est lancée !

Enfin deux créatifs ont fait le buzz en lançant sur Facebook puis Twitter une création très bien pensée :

Diffusant le visuel sous le nom de la marque Tipp-ex profitant de l’esprit innovant et créatif de la marque souvent promue par l’agence Buzzman Jeremy Froideval et Olivier Forestier ont clairement fait bondir leur notoriété après avoir profité de l’ambiguïté de la source autour de cette publicité. Les deux créatifs en CDD chez Extrême (agence multicanale basée à Paris) se disent ouverts à de nouvelles opportunités professionnelles…

Buzz recherché ou non par La Redoute, les parodies et détournements font légion sur internet et profitent à tous en termes de clics et de popularité.

Je pense qu’il n’est plus nécessaire de présenter la célèbre marque de préservatifs Durex qui a pour mots-clés  Durability (endurance), Reliability (fiabilité), Excellence a décidé d’ajouter à ces trois objectifs celui  d’originalité.

Même si la marque occupe une place de leader sur le marché des protections sexuelles elle n’a néanmoins pas oublié de prendre le pas du digital et de proposer à ses cibles une communication dynamique, créative et surtout multicanale. Se plaçant sur un positionnement décalé et au fait de l’actualité Durex propose donc régulièrement des opérations de communication et de promotion marquantes.

Parmi les plus récentes on trouve celle de Digital love (Développé par Buzzman), un site web révolutionnaire présenté par la neuro-ingénieur Erika Steven qui annonce qu’il est possible d’avoir des relations sexuelles épanouissantes et totalement protégées par le biais de votre écran.

Au moment de tenter l’expérience vous pouvez choisir de vous connecter à un homme ou à une femme…

Choix de votre partenaire

…Et même choisir l’origine de votre partenaire !

Choix de votre partenaire

Une fois ces différentes étapes passées vous vous retrouvez face à un ou une inconnue avec qui vous allez partager cette expérience pour le moins insolite ! On vous incite à toucher votre écran pour vous « connecter » à l’autre ce qu’évidemment vous ne ferez pas si vous n’êtes pas naïfs.

Votre partenaire masculin...

et son homonyme féminin !

Pendant ce temps l’inconnu(e) qui vous fait face simule un plaisir venu d’on ne sait où pour finalement vous annoncer qu’il s’agissait d’une vaste blague et vous présenter les derniers produits de la marque complètement sûrs et encore le meilleur moyen de passer un bon moment avec un inconnu sans risque d’attraper une quelconque MST.

Et oui c'était un piège !

Au-delà de l’idée un peu folle d’une expérience sexuelle bien réelle via deux écrans interposés, l’opération est particulièrement originale et osée en ce qu’elle est originellement proposée à un public du Moyen-Orient. Des pays dans lesquels le sujet du sexe n’est pas nécessairement le bienvenu et le plus présenté de façon publique, parler alors des maladies et infections pouvant être liées aux relations sexuelles se révèle alors d’autant plus compliqué.

Vous pouvez aussi partager votre expérience sur Facebook

Ce site semble vouloir répondre aux nouveaux comportements des internautes plus enclins à consulter internet pour s’ouvrir et se renseigner sur le sujet qu’à chercher des informations auprès de personnes physiques.

Dans le même esprit ludique mais toujours décalé, la marque s’est également inscrite de façon multicanale puisqu’elle propose aux utilisateurs de l’Iphone une application mobile les conseillant sur leurs relations en leur soufflant quelques conseils pour les stimuler.

L'application Spice Dice

C’est donc grâce à l’application Spice Dice (lancée en mars 2010) que vous pourrez connaître de nouvelles positions, tenter quelques expériences ou même et surtout avoir accès au catalogue complet des produits commercialisés par la marque. Une idée simple mais efficace puisque l’application est gratuite et pourra se positionner pour certains comme un outil de référence pour des novices et par la même représenter Durex comme la marque à utiliser.

La marque ne se contente pas de s’emparer des sujets classiques liés à son marché mais tente aussi d’investir des sujets d’actualité pour toucher un public toujours plus large de façon totalement décalée. En voici un exemple marquant avec l’affaire relativement récente des « concombres tueurs » tristement célèbre en Allemagne.

Comme vu avec l’opération « Digital love », Durex tente régulièrement de susciter l’intérêt des consommateurs pour leurs produits (et accessoirement le sujet de la protection en elle-même) dans les pays généralement peu ouverts ou pour le moins discrets au sujet de la sexualité. Un choix rendu célèbre avec la vidéo virale diffusée en Chine fin 2009 exposant les différents types de sexualité.

Un conseil coupez vos hauts-parleurs

Uniquement réservé aux chaînes et médias « pour adultes » ce spot n’a pas été rendu public pour tous, toutefois il a très vite filtré sur internet et popularisé le style décalé et osé de la marque.

Un esprit didactique repris dans les rues de Taïwan :

Enfin le style de la marque qui est particulièrement originale et créative en matière d’affichage…

 

 

…a aussi inspiré deux directeurs artistiques (Nicolai Villards et Peter Ammentorp) pour les Future Lions opération lancée depuis 2006 par l’agence américaine AKQA encourageant les créatifs à se dépasser en termes d’imagination pour les campagnes publicitaires. Ils ont ainsi imaginé en mars 2010 l’application « Durex Baby » qui s’intéresse au problème de la contraception, l’idée étant comment convaincre les hommes de porter un préservatif ? Les effrayer au moyen de la thématique de la paternité !

 

Il faut ainsi s’occuper d’un enfant un peu à la manière d’un tamagotchi en lui donnant à manger, en le rassurant, en l’amusant et en lui portant une attention constante pour pas qu’il ne vous dérange en permanence. Et évidemment l’application indésirable ne pourra être supprimée qu’au moyen du QR Code disposé au dos des paquets de préservatif Durex. Un concept vraiment original pour sensibiliser de manière différente les gens au sujet des rapports non protégés.

En attendant le prochain concept de Durex, protégez-vous !

A la mi-avril 2011 a eu lieu la réédition tant attendue de l’opération « Je tue un ami » lancée par la chaîne 13ème Rue par le biais de l’agence BETC Paris. La deuxième version de cette campagne web interactive très populaire était attendue de pied ferme par les fans de la première version qui comme moi ont laissé des messages sur la page Facebook de la marque afin de se renseigner sur l’arrivée du nouveau site.

Dans ce nouvel opus les internautes ont la possibilité de faire kidnapper l’un de leurs amis par l’un des trois gangs particulièrement dangereux et surtout armés jusqu’aux dents :

–          Les « Black Bravta » : sorte de mafia de l’Est  particulièrement fans d’armes à feu.

–          Les « Ladies of blood » : jeunes femmes adeptes d’armes blanches

–          « Los Podridos » : famille hispanique

Une fois le choix de votre gang fait on vous propose de faire kidnapper l’un de vos amis ou bien vous-même si vous en avez le courage.

Comme pour la première version de « Je tue un ami » on vous propose d’uploader une photo afin de permettre l’intégration du visage de votre victime dans le film de son kidnapping.

Choix de la photo de la victime

La marque insiste ici sur l’ambiance d’angoisse et de peur qu’elle souhaite transmettre aux internautes tout au long de l’expérience.

La victime ayant reçu dans sa boite mail un message lui indiquant son kidnapping et une vidéo de ce dernier on l’invite à venir enquêter sur sa disparition. Attention, elle n’a que 3 minutes pour trouver dans quel lieu elle est détenue.

Comme dans une vraie enquête, on propose à la victime de fouiller la scène de crime, de collecter des preuves et de faire marcher sa mémoire et ses facultés d’analyse afin de ne pas périr sous le joug de leurs ravisseurs.

Mise en abîme du kidnapping par le biais d’une annonce dans le JT

Vous avez trois minutes pour vous en sortir…

L’investigation est l’un des points sur lesquels la marque a souhaité insister afin de crédibiliser son positionnement  (« 13ème rue révèle l’enquêteur qui est en vous ») au détriment de la violence qui avait caractérisé la première version de « Je tue un ami ».

Scène de crime

Votre « vie » tient alors entre deux-trois « clics » de souris et votre libération ou votre meurtre dépendent des choix que vous ferez à l’issue de vos «  minutes d’investigation.

Vous avez également la possibilité au cours de l’expérience de solliciter l’aide de vos amis Facebook afin de gagner du temps supplémentaire : 1 ami = 1 minute et autant d’occasions pour la marque de faire connaître le site.

Musique, bruitages, mini films, minuterie, tous les éléments sont réunis pour vous immerger dans l’expérience « Je tue un ami » et vous pousser à entrer dans la peau d’un vrai enquêteur.

Après le succès de la première version du site (plus d’un million de meurtres virtuels  commandités  et environ 22 millions de visites en quelques mois) on est en droit de se demander si cette nouvelle version remportera un succès similaire ou plus important grâce à l’intégration de Facebook Connect et de la possibilité de viralité qu’il propose.

Je vous encourage à tester l’aventure Je tue un ami !

C’est le pari qu’a fait l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) en mettant aujourd’hui en ligne « Attraction » un manga interactif destiné à la cible des 14-20 ans.

Cet outil de prévention inattendu met en scène trois adolescents – Hiro, Koichi et Ren-   évoluant dans le Japon de 2040 imaginé par l’artiste japonais Koji Morimoto (co-directeur du film Akira). L’internaute aura la possibilité d’incarner ces personnages et devra résister aux appels du tabac (à la fois ceux d’étrangers tout comme à l’influence de ses amis) à travers différentes scènes décisives du film.

En plus de rendre interactif son outil de prévention l’INPES propose à l’internaute de participer à l’évolution de l’histoire en interagissant avec le film à l’aide de signes physiques à l’aide de leur Webcam par exemple en secouant leur tête pour réveiller un personnage ou en présentant des objets de couleur pour composer un code secret, etc. Intégrant également Facebook Connect, l’opération propose aux internautes d’enrichir leur aventure et leur navigation en la partageant sur les réseaux sociaux.

L’expérience se termine évidemment avec des conseils de l’INPES pour lutter contre la dépendance en conseillant les internautes et en avertissant sur les dangers de l’industrie du tabac. L’INPES propose également aux internautes de poursuivre l’aventure en téléchargeant la version pdf du film.

Cette animation hors du commun pour un organisme officiel cherche à dénormaliser le tabac et montrer qu’il les prive de leur libre arbitre plutôt qu’être une porte sur leur émancipation. Le jeu veut pousser les cibles à s’interroger sur leur résistance à la tentation et les encourager à dire non.

Enfin reprenant les codes du marketing du tabagisme cette opération joue sur la séduction, l’interdit et la promesse de l’accès au monde des adultes touchant beaucoup plus facilement ses cibles que les campagnes classiques et moralisatrices.

C’est le projet qu’a lancé la célèbre marque de piles américaines Energizer en partenariat avec l’Unicef. L’idée ? Faire intervenir les internautes dans la démarche humanitaire de la marque en les faisant participer de façon ludique et décalée au programme «Light up Africa » qui prévoit de récolter 65 000€ pour éclairer 250 écoles de Mauritanie à l’aide de panneaux solaires.

Pour cela, les internautes sont invités à dépenser leur énergie en intervenant virtuellement dans le déroulement de trois hyperactive movies : « L’hélicoptère », « l’haltérophile » et « Le baiser ». Pour faire avancer et évoluer le film, les participants doivent faire bouger leur souris le plus vite possible sur leur écran afin de récolter des energy units et remplir leur jauge d’énergie jusqu’à 100. Les points et l’énergie dépensée par l’internaute seront par la suite convertis en euros après son inscription.

Il lui sera alors possible d’aider l’haltérophile à soulever sa charge le plus haut et le plus longtemps possible, d’aider un couple d’adolescents à se séduire et enfin d’aider un hélicoptère à se propulser dans les airs.

L’opération aura été relayée de façon aussi dynamique que son concept pour toucher une cible jeune à travers des spots radio sur NRJ, des sites tels que Dailymotion, le réseau social Facebook et des bannières dispersées sur le web incitant les internautes à devenir un « Hyperactive people ».

Imaginée par l’agence Arthur Schlovsky cette campagne rejoint bien le positionnement de la marque, « Positiv energy », qui fait participer ses clients dans un programme humanitaire de façon novatrice et très originale. Enfin l’opération aura permis de revaloriser l’image de la pile qui n’est pas un produit très « glamour » dans l’esprit de la plupart des gens selon Stéphan Rosen.

Participer au programme Positiv energy